Roxy Rocky – Exposition collective

Du 16 juin au 19 juillet 2012

Vernissage le samedi 16 juin

 

Ouverture du nouvel espace de la galerie ALB AnoukLeBourdiec au 47 rue Chapon 75003 Paris.
Commissariat de Gwenaël Billaud.

 

« Rox et Rouky » est le 31ème long-métrage d’animation et le 24ème « Classique d’animation » des studios Disney. Sorti en 1981, il est basé sur le roman « The Fox and the Hound » de Daniel P. Mannix, paru en 1967 et publié en France en 1978 sous le titre « Le Renard et le Chien courant ». Il met en scène un renard, Rox, et un chien, Rouky, dont l’amitié est menacée lorsque le maître de Rouky décide d’en faire un chien de chasse.

Il était une fois Roxy Rocky! Après avoir organisé des soirées Roxy Rocky au Rex Club avec la team du Palais de Tokyo, Gwenaël Billaud, commissaire de l’exposition, propose pour l’inauguration du nouvel espace de la Galerie ALB une exposition collective qui conteste une idée certaine de l’Entertainment avec des œuvres d’artistes à la fois étranges, drôles, poétiques, absurdes et glamourisées. Le titre choisi fait référence au long métrage de Disney et au groupe de rock anglais Roxy music; les dandys se dandinent au son de « Love is a drug » et hurlent avec Brian Ferry « love is a dog ». Le Renard Rox et le Chien Rouky s’échappent d’une production bien huilée de l’enfance pour déraper sur le nouveau sol de la galerie ALB. Ils se jettent dans des aventures rocambolesques et font la connaissance d’une bande de joyeux « performers »: Léa Le Bricomte, Pascal Lièvre, Arnaud Labelle-Rojoux, Joël Hubaut et The Kid.

« Le chien ressemble à l’idée que l’homme se fait de lui-même » dit Arnaud Labelle-Rojoux. L’artiste aboie et la caravane trépasse. Le Chien Rouky mord, le renard Rox se rebelle. Les personnages adorables du « Disneymovie » se sont métamorphosés en Artistes, devenus sauvages, créatures drôles et libérées. Le cirque peut commencer, la vie comme spectacle!
Roxy Rocky secoue un monde policé et lissé avec de la rêverie, du spectaculaire et des jets pailletés. Joël Hubaut, Léa le Bricomte, Arnaud Labelle-Rojoux, Pascal Lièvre et The Kid y opposent la désinvolture et la subversion pop. Le questionnement est posé sur l’art et ses limites, explorant plus particulièrement la voie de la drôlerie et la poésie des contraires.
Ils multiplient les médiums et les détournements, interrogeant l’époque et la culture, réactualisant la relation entre l’art et la vie, entre l’art et l’action. Les œuvres sont le résultat de déplacement, et abordent une esthétique de fourre tout rock’n’roll, glam et pop; exprimés ici sans risque sur de multiples terrains « performance, dessin, installation, photographie, vidéo ».
Gwenaël y aura ainsi glissé un petit clin d’œil. Bonne séance…

Les 5 artistes de l’exposition « Roxy Rocky » remettent en question une société ébranlée par la dérive consumériste et par le divertissement… Ils jouent avec la culture visuelle contemporaine afin d’inventer un nouveau lieu où êtres et choses seraient libérés des fictions qui nous appauvrissent, nous laissent songeur, rêveur et emprunt d’émotion propre à chacun.

Joël Hubaut – 1947 – vit et travaille à Paris et en Normandie.
Mixant toutes ses sources hétéroclites, Joël Hubaut oriente son activité vers un mixage hybride et monstrueux qu’il qualifie avec humour de « Pest-Moderne »; on y retrouve beaucoup de libertés et de plaisanteries. Il use de la dérision qui peut parfois prendre une profondeur tragique, ébranlant l’art contemporain par son activité disséminée et mettant l’épidémie au centre d’une réflexion sur l’art et la société. On retrouve dans ses dessins une énergie décalée et une dimension irrationnelle.

Léa le Bricomte – 1987 – vit et travaille à Paris.
Léa développe, à travers différents médiums, un travail fictionnel qui dévoile plusieurs niveaux de réalités. Elle opère des analogies entre la société humaine et le monde organique en interrogeant les normes de fonctionnalité et de rationalité (aseptisation, marchandisation du vivant, aliénation). Par des glissements subtils, elle entreprend des mutations qui transforment les signes violents en signaux poétiques et sensibles.
Artiste de la Galerie Lara Vincy.

Arnaud Labelle-Rojoux – 1950 – vit et travaille à Paris.
Son travail artistique se tourne irrésistiblement vers le mot et ses jeux. Distraction avec la couleur, avec l’art du bricolage, du bidouillage afin de mettre le Bazard. Il empile et déplie les signes et les représentations, décale, déstabilise les images et provoque un certain trouble, cette distorsion est empreinte d’ironie. Pour la galerie ALB, Il réalise une installation « Good Times, Bad Times ».
Artiste de la Galerie Loevenbruck.

Pascal Lièvre – 1963 – vit et travaille à Paris.
En pailletant les corps des images de R. Mapplethorpe, Pascal Lièvre montre à quel point tout le travail du photographe américain aborde la question de la statuaire qu’il met en scène dans une faune noire gay américaine. Ce ne sont pas seulement des images identitaires qui montrent des corps, c’est surtout un déplacement des canons esthétiques de la modernité.

The Kid – 1990 – vit et travaille à Paris.
Jeune artiste de la scène brésilienne, il installe sa création plastique et participe à sa première exposition en France. Son jeune âge se dérobe sous ses dessins aux dimensions imprégnantes, où un plongeon dans la violence laisse échapper une obsession de la fragilité. De la scène de genre, l’émotion est palpable. De cette fixation de la métaphore de Peter Pan au fusain face à cette consommation…
Artiste de la Galerie ALB.

 

The Kid

Dossier de Presse