Florence Obrecht aime à parer ses modèles, les vêtir et les mettre en scène pour les peindre, renouant avec les traditions des portraits en pied. Car si sa peinture est parade, c’est qu’elle est nécessairement travestissement de la triviale réalité. Les figures sont là, face à nous, interdites dans leur mutisme et leur frontalité. La jeunesse féminine, sujet principal de ses œuvres, est dotée d’un regard et d’une attitude absente, affichant toujours une sensualité déroutante. Dans son œuvre tout reste énigme : soyons attentifs aux différents détails pour déceler les anachronismes qui fournissent à sa peinture une subtilité où l’innocence, le rêve, la réalité et ses méandres prennent forme ; une certaine et évidente violence apparaît ainsi au regard du spectateur.
Vit et travaille en Allemagne.