Du 12 janvier au 21 février 2012
Vernissage le jeudi 12 janvier
Impression, jet d’encre, trace de numérisation… « Schéma directeur ».
Jean-Baptiste Perrot présente sa première exposition personnelle à la galerie ALB ANOUKLEBOURDIEC.
La série « Schéma directeur » est un ensemble de dessins qui s’appréhende comme un répertoire de panoramas à double enjeu.
Enjeux de la représentation et de la perception, qui interrogera la qualité de la représentation du dessin contemporain, son interprétation technique et le jeu de la « double lecture ». Au travers d’un grésillement visuel, d’une image hypnotique, les écarts entre vérité et artifice, figuration et abstraction, ou encore souvenirs intimes et mémoire collective sont traités. Le flou questionne notre « déterminisme biologique »; que reste-t-il de cet environnement qui nous a construits? Un jeu d’illusion, un enjeu d’illusion…
Toujours soucieux d’explorer les ressorts qui font qu’un individu agisse d’une certaine manière ou fait tel choix plutôt qu’un autre, Jean-Baptiste Perrot questionne l’influence du patrimoine génétique.
Au travers de ses dessins, la similitude avec l’architecture apparait et contient la base de ce questionnement; ce plan, cette maquette va fixer la forme et les fonctions de départ d’un bâtiment. « Néanmoins, une structure architecturale va petit à petit s’affranchir de ce schéma directeur par les extensions qui vont venir se greffer au fil du temps, par la vie que va lui insuffler ses habitants ou tout simplement par l’érosion qu’il va subir. Le patrimoine génétique est à l’image de ce plan de construction. Mais dans quelle mesure l’individu peut se jouer de lui et agir en se libérant de son joug? Voici la question que mes dessins tente d’appréhender. »
Jean-Baptiste poursuit: « Le monde dans lequel nous vivons est à la fois un monde de l’émotion (sensations, invisible, spiritualité, irrationalité, intuition, instinct, inconscience, subconscient, perception, mirage) et de l’intellect (compréhensions, matérialité, concret, visible, rationalité, conscience). C’est un monde du spirituel et du concret. Ces deux faces du monde, l’une cachée, l’autre visible, sont indissociables pour l’appréhender, y évoluer et y intervenir, agir. Ce monde ambivalent doit être capté de manière à rendre ces deux aspects visibles ou ressentis, puis le représenter. La représentation abstraite du monde donne à percevoir sa part invisible, émotionnelle. La figuration, elle, va permettre d’appréhender sa part matérielle, concrète.
Il faut repartir d’une particule élémentaire et reconstruire cette réalité. Il faut rebâtir le point, la ligne, le plan, le volume. Cette particule élémentaire doit-elle même représenter notre monde. La partie doit faire le tout. Le tout doit être la partie. »
La complexité de la vie est ainsi ramenée à travers l’ossature d’une architecture dans les dessins de Jean-Baptiste. La trame, le geste du coup de crayon, ce rendu permettent de s’affranchir nous aussi de ces éléments… nous avons en face de nous une œuvre qui petit à petit nous laisser imaginer. Nous en prenons possession et nous façonnons notre propre réalité.
À chacun d’écrire sa propre histoire!